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A black and white image of zebra and wildebeest standing on a riverbank, with some wildebeest in the river, shot by Richard Peters with the Nikon Z9.

10 conseils pour Photographie Animalière professionnelle

Publié le 17 janvier 2025 par MPB

Tu souhaites améliorer ta photographie animalière et passer à niveau professionnel ? Nous avons fait la rencontre de Richard Peters qui dévoile ici 10 conseils pour ce type de photographie. Cela devrait t'aider, que tu sois débutant ou expert en photographie animalière.

Tu as fait ton choix en matière d'équipement, que ce soit un reflex numérique ou sans miroir, ta sacoche est pleine d'essentiels, dont des trépieds et des objectifs, et tu maîtrises tous les réglages, y compris la prise de vue en continu, le mode semi-automatique et la mise au point automatique. 

Poursuis la lecture pour en apprendre davantage sur comment comprendre l'éclairage, notamment dans des situations de faible luminosité, comment la règle des tiers peut t'aider à créer ton image parfaite, et bien plus encore. À toi la parole, Richard

1. Comprendre la lumière

La chose la plus importante qui va rendre ta photo unique n'est pas le sujet, ni ce qu'il fait, ni même la composition. Si tout cela y contribue, bien sûr, c'est la lumière et la façon dont tu choisis de la capturer qui va rendre la photo unique. Une image mal exposée mis en avant par la faible lumière, n'éveillera pas l'imagination.

Apprends à comprendre quels types de photos peuvent être pris dans quel type de lumière. Cela t'aidera à gagner du temps en essayant de capturer des images qui ne sont simplement pas possibles avec la lumière que tu as sous les yeux. Si tu photographies en faible lumière, il ne faut pas avoir peur d'utiliser une sensibilité ISO élevée. Mieux vaut une photo nette un peu bruitée. Tu pourras potentiellement corriger cela en post-traitement, mais pas la mollesse due à une vitesse d'obturation trop lente.

Si tu ne veux pas utiliser une sensibilité ISO élevée en faible lumière, opte plutôt pour un panoramique lent. Lumière en taches ? Attends qu'un éclair de lumière baigne le visage et les yeux du sujet, puis appuie sur le déclencheur. Belle lumière latérale ? Utilise-la pour mettre en valeur les contours et les textures du pelage ou des plumes de l'animal. La photographie réussie ne consiste pas à capturer le sujet, mais à capturer la lumière.

Un cheetah de profil. Photo prise avec un Nikon D850 par Richard Peters.

Richard Peters | Nikon D850 | Nikon AF-S Nikkor 400mm f/2.8G IF-ED VR | 400mm | f/2.8 | 1/1600 | ISO 110

2. Ne pas se focaliser uniquement sur les animaux les plus “exotiques”

Une idée fausse en photographie animalière est que les sujets plus exotiques et excitants donnent naissance à des images plus mémorables. Mais cela n'est tout simplement pas vrai. En réalité, j'affirme souvent le contraire lors de présentations et de discussions : plus le sujet est commun, plus la photo sera mémorable. Pour surmonter cela, il faut dissocier l'expérience de la prise de la photo de la photo elle-même.

Partir en safari pour voir des lions est bien plus excitant que de s'asseoir dans le parc local pour photographier des pigeons. Cependant, cette expérience ne correspond pas directement à la qualité de l'image que l'on peut capturer. En obtenant un beau cliché de quelque chose que la plupart des gens négligent, on réalise un cliché qui sera difficile à oublier.

Un pigeon dans la lumière. Photo par Richard Pieters avec un Nikon D800.

Richard Peters | Nikon D800 | Nikon AF-S Nikkor 600mm f/4E FL ED VR | 600mm | f/4.0 | 1/640 | ISO 125

3. Photographier le même sujet, encore et encore

Quel que soit le sujet que tu aimes photographier, plus tu y consacres de temps, meilleures seront tes photos. C'est une technique photographique souvent négligée, car ce n’est pas toujours le meilleur moment. Bien qu'il soit agréable de voyager à travers le monde, il n’est pas toujours simple de passer du temps avec tes sujets. Que ce soit à l'autre bout du globe ou près de chez toi, plus tu passes du temps avec le même sujet, plus tu as de chances de le voir faire quelque chose de différent. Et plus tu as de chances de remarquer des modèles de comportement ou de capturer cette condition d'éclairage parfaite, rarement vue, au bon endroit. Plus tu passes de temps avec tes sujets, moins tu prends de photos. Cependant, ces photos deviendront meilleures, car tu affineras ton œil et commenceras à rechercher des prises de vue différentes de celles que tu as déjà prises. Une fois les photos courantes prises, tu constateras que plus tu photographies quelque chose, plus tu prends de risques en expérimentant différentes techniques photographiques, angles et réglages de l'appareil photo. Fixe-toi comme défi de choisir un sujet que tu rencontres souvent et de voir combien de variétés d'images tu peux capturer au cours de l'année à venir.

Gros plan sur le visage d'un lion. Photo prise par Richard Peters avec un Nikon D850.

Richard Peters | Nikon D850 | Nikon AF-S Nikkor 400mm f/2.8G IF-ED VR | 400mm | f/5.0 | 1/1000 | ISO 2000

4. Apprendre de ses erreurs

Tu pourras toujours mieux faire. Toujours. Mais c'est ok. Parfois on gagne et parfois on perd. C'est quelque chose qui m'a pris beaucoup de temps à comprendre. Avant que je le fasse, je me frustrais souvent ou m'agaçais contre moi-même si je ratais une photo ou si les conditions n'étaient pas propices à une bonne image. Il ne faut pas considérer les échecs comme des échecs mais plutôt comme des opportunités d'apprentissage. Pense à la dernière fois où tu t'en es voulu d'avoir raté une photo. Était-ce parce que tu n'avais pas anticipé les réglages nécessaires, parce que tu as été distrait ? Quelle que soit la raison, il y a presque toujours quelque chose à apprendre ou une leçon à se rappeler. Ce sont les moments où ça ne fonctionne pas qui aident à apprendre et à s'améliorer.

Un ours se tient sur l’herbe, le ciel bleu avec nuages en fond. Photo par Richard Peters prise avec le Nikon Z9.

Richard Peters | Nikon Z9 | Nikon Nikkor Z 14-30mm f/4 S | 30mm | f/5.6 | 1/2000 | ISO 250

5. Se détacher des réglages de l’appareil

Je me retrouve souvent dans des situations où je reconnais qu'il y a une prise de vue que je veux essayer de capturer, mais cela nécessite de la persévérance pour y arriver correctement.

Un bon exemple était lorsque j'essayais de capturer ce macareux en vol, avec une vitesse d'obturation lente et un contre-jour. Les conditions étaient parfaites, à un endroit précis où l'arrière-plan était suffisamment sombre pour faire ressortir le contre-jour. J'étais entouré de macareux au sol et en vol dans d'autres directions, tous baignés dans une belle lumière. Mais j'ai ignoré toutes les autres opportunités, j'ai réglé mon mode de mise au point et mon exposition pour cette zone où le contre-jour était meilleur, et j'ai passé une demi-heure à essayer d'obtenir cette seule photo.

Ne te laisse pas distraire lorsque tu reconnais le potentiel d'une image. Si tu le fais, tu pourrais finir par changer les réglages en avant et en arrière en essayant de prendre des images moins intéressantes en attendant la bonne. Et en faisant cela, il y a plus de chances de rater cette prise exceptionnelle lorsque le moment se présente.

Parfois, les meilleurs résultats viennent de l'anticipation plutôt que de la réaction à la situation devant toi. Lorsque tu reconnais la prise de vue, règle ta vitesse d'obturation, règle ton ouverture pour la profondeur de champ requise, puis attends que la magie opère.

Un gros plan d'une girafe tirant la langue sur un fond blanc, photographie par Richard Peters avec le Nikon Z9.

Richard Peters | Nikon Z9 | Nikon Nikkor Z 400mm f/2.8 TC VR S | 400mm | f/5.6 | 1/1250 | ISO 3200

6. L'autocritique

On me demande souvent comment s'améliorer en photo, ou même comment savoir quand on a pris une bonne photo et pourquoi certaines sortent du lot. La réponse honnête et courte, c'est que ça prend du temps. Beaucoup de temps.

En général, il n'y a pas de raccourcis. À moins d'avoir un talent exceptionnel, on passe tous par une courbe d'apprentissage. Je trouve qu'un chemin vraiment utile pour progresser passe par l'autocritique de tes propres photos. Et la meilleure manière de faire ça, c'est de te lancer le défi suivant.

La prochaine fois que tu photographies un sujet pour la journée, ou que tu pars en voyage photo, rentre chez toi et procède ainsi :

Lors d'une journée à photographier un seul sujet, cherche les trois meilleures images de la journée. Pour une semaine ou plus, vise les dix meilleures. Ou pour l'année entière, essaie d'obtenir les douze meilleures. Ça peut sembler difficile, mais elles sont là-dedans.

La façon de procéder, c'est de passer en revue toutes tes images et de les comparer entre elles. Tu as une série de 30 photos qui se ressemblent toutes ? Commence par supprimer celles où la composition n'est pas bonne. Ensuite, compare la netteté des prises bien composées, et enlève celles qui ne sont pas nettes. Puis, enlève celles où il n'y a pas de reflet dans les yeux, ou celles avec des éléments de fond perturbants.

Quand tu commences à voir tes images comme un jeu des « différences », tu commences doucement à remarquer ces différences subtiles. Avec le temps, tu deviendras très rapide à repérer de petites imperfections, ce qui fera ressortir les images impeccables. Et une fois que tu commenceras à le voir dans les photos que tu as prises, tu commenceras à le remarquer avant même de prendre les photos à l'avenir. J'aime dire que tu finiras par prendre moins de photos, mais en gardant plus de bonnes.

Gros plan sur le visage d'un singe sur fond gris, photographié par Richard Peters avec le Nikon Z9.

Richard Peters | Nikon Z9 | Nikon Nikkor Z 400mm f/2.8 TC VR S | 400mm | f/5.6 | 1/1250 | ISO 800

7. Penser à l'ensemble de la scène

Il est facile de céder à la tentation de faire un cadrage serré et de remplir le cadre avec le sujet. Souvent, c'est parce que lorsque tu obtiens un appareil photo ou une lentille qui te le permet, tu peux soudainement voir les sujets de près et de manière personnelle. Dans de bonnes conditions, les portraits et les sujets qui remplissent le cadre peuvent être superbes.

Cependant, choisir de réduire la taille du sujet dans le cadre et de montrer un peu de contexte à la scène est souvent une manière bien plus puissante d'attirer ton attention en tant que spectateur. La clé pour ce type d'image est de s'assurer que le paysage environnant est tout aussi photogénique et bien composé.

Cela peut rendre ces types de prises de vue plus difficiles à réaliser, mais ils sont très gratifiants lorsque tu y arrives. Selon la distance du sujet, ce type de photo peut être réalisé avec une lentille téléobjectif, ce qui comprime le paysage autour du sujet. Ou avec une lentille grand-angle, ce qui donnera une sensation immersive et intime au sujet et à son environnement immédiat. C'est également là que le choix entre les capteurs plein format et les capteurs recadrés peut faire une différence. Le plein format offre des vues plus larges plus facilement et les capteurs recadrés aident à rendre les sujets éloignés plus grands dans le cadre.

Image en noir et blanc de zèbres et de gnous au bord d'une rivière. Photo par Richard Peters, prise avec le Nikon Z9.

Richard Peters | Nikon D810 | Nikon AF-S Nikkor 70-200mm f/2.8E FL ED VR | 70mm | f/9.0 | 1/1250 | ISO 640

8. Maîtriser la puissance de l'autofocus

D'un point de vue technique, une fois que tu auras saisi les bases de l'ouverture, de la vitesse d'obturation et de la sensibilité ISO, il y a une chose que tu peux faire pour améliorer tes chances de réussir la prise de vue. Apprends à tirer le meilleur parti de ton système autofocus. La plupart des systèmes sans miroir proposent une mise au point sur les yeux des animaux, mais ce n'est pas infaillible. Il est essentiel de savoir quand désactiver cette fonction, ou si tu ne l'as pas au départ, de savoir quel mode autofocus choisir et pourquoi. L'un des réglages les plus puissants à rechercher lors de l'achat d'un appareil photo est la possibilité de retarder la vitesse à laquelle le système de mise au point suit un objet en mouvement rapide. Chez Nikon, cela s'appelle « Suivi de mise au point avec verrouillage ». Savoir pourquoi et quand introduire un délai peut souvent être la clé pour réussir la prise de vue ou non. Imagine que ton sujet soit à 20 pieds de distance. Mais à 10 pieds de distance, entre toi et le sujet, se trouve de l'herbe haute qui bouge au vent. Même en faisant la mise au point sur le sujet, l'appareil photo continue de sauter vers l'herbe au fur et à mesure qu'elle traverse le point de mise au point. En configurant un délai sur le système de mise au point, il pourrait être juste suffisant pour que l'herbe devienne essentiellement invisible pour l'appareil photo. Ou un oiseau en vol qui vient à grande vitesse, si tu as un délai configuré, tu compliques la tâche à l'appareil photo pour suivre car le délai réduit la capacité de l'appareil photo à se refocaliser rapidement à des distances variables.

Un cygne en plein vol, le ciel gris en arrière plan. Photo par Richard Peters prise avec un Nikon Z9.

Richard Peters | Nikon Z9 | Nikon Nikkor Z 400mm f/2.8 TC VR S | 400mm | f/5.0 | 1/4000 | ISO 640

9. Améliorer la composition des photos avec la règle des tiers

Il y a beaucoup à dire à propos de la règle des tiers, c'est un outil de composition important pour obtenir des images bien équilibrées. S'assurer que les parties importantes du cadre tombent sur ces zones clés peut faire la différence entre un cadre visuellement plaisant et un cadre qui semble déséquilibré.

La plupart des appareils photo permettent d'afficher des grilles dans le viseur, donc cela vaut la peine de vérifier si ton modèle le permet. Activer cette fonction peut aider à prévisualiser la composition avant de prendre la photo. Essaye d'éviter la tentation de recadrer après coup. Dans la mesure du possible, prends des photos en plein format. Réalise une composition précise directement dans l'appareil photo.

Une silhouette d'un macareux debout sur un rocher. Photo par Richard Peters prise avec un Nikon Z9.

Richard Peters | Nikon Z9 | Nikon Nikkor Z 400mm f/2.8 TC VR S | 560mm | f/4.0 | 1/1000 | ISO 64

10. Ne pas se comparer aux autres photographes

Se comparer aux autres est une erreur à ne pas commettre. Chacun est en chemin individuel. Tu seras meilleur que quelqu'un et quelqu'un sera meilleur que toi. La comparaison est une pente glissante. Avance à ton propre rythme. Avec le temps, tu t'amélioreras et tu progresseras. Les réseaux sociaux et la course aux followers ont créé une pression inutile autour de l'attente de succès instantané et de résultats. Surtout, prends des photos avant tout pour ton propre plaisir et pour repousser tes propres limites. Dès que tu commences à prendre des photos pour obtenir l'approbation des autres, paraître plus réussi que quelqu'un d'autre ou battre un algorithme, tu laisses entrer la pression et doucement mais sûrement, le plaisir dans le processus s'estompe. Photographie la faune sauvage pour ton plaisir personnel. Le reste est un bonus.

Une hyène se tient debout sur l’herbe, photo par Richard Peters prise avec un Nikon Z9.

Richard Peters | Nikon Z9 | Nikon Nikkor Z 400mm f/2.8 TC VR S | 560mm | f/4.0 | 1/1250 | ISO 250

Conclusion

Merci à toi, Richard. Bien que la photographie animalière reste toujours une préférence pour les photographes, qu'ils soient débutants, experts ou professionnels, les styles et les attentes évoluent constamment. Peu importe où tu en es, tu ne devrais pas te sentir obligé de rivaliser avec les meilleurs du domaine. Maintenant que tu es à l'aise avec les bases, une grande partie de l'amélioration de ton travail réside dans la capacité à critiquer tes propres photos. Lance-toi dans le défi que te propose Richard : réduire ta sélection après ta prochaine session de prise de vue. Ainsi, ton travail ne fera que gagner en force et en qualité jour après jour.

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