Test : Le Canon EOS R5 pour la photo animalière

Demi-leigh Freeman, photographe d'animaux sauvages et de compagnie, était à la recherche d'un appareil photo pour l'aider à passer à la vitesse supérieure. MPB lui a donc prêté un Canon EOS R5 pour voir comment elle s'en sortait. Voyons cela de plus près.

Après avoir vu de nombreux tests en ligne, j'avais vraiment envie d'acheter le Canon EOS R5, notamment pour ses options de suivi oculaire des animaux et de vidéo. J'étais donc très emballée à l'idée de pouvoir l'essayer avec une bague d'adaptation pour objectif Canon EF-EOS R afin d'utiliser mes objectifs Canon EF 70-200mm f/2.8 L IS II USM, Canon EF 100-400mm f/4.5-5.6 L IS II USM et Sigma 35mm f/1.4 DG HSM EF. La combinaison des objectifs et de l'appareil photo m'a permis d'avoir un contrôle total, sans délai, et d'obtenir des résultats spectaculaires. Je n'aurais pas pu être plus comblée.

J'ai décidé de tester l'appareil photo sous différentes conditions. Je n'ai pas l'habitude de sortir par temps orageux, mais je souhaitais prendre quelques cerfs sous la pluie pendant les orages de février 2022, et le temps était orageux ce jour-là. J'ai remarqué que l'appareil photo avait une capacité fantastique sous la pluie et qu'aucune fonction n'était affectée par l'exposition, ce qui était positif.

J'ai été très satisfaite du suivi de oculaire sur le cerf, et la possibilité de passer du plein cadre au 1,6x m'a permis de photographier plein de détails : j'ai été épatée par la netteté des photos. En particulier, la clarté lors de l'édition de photos. J'ai pu voir instantanément la différence entre mon Canon EOS 90D et le R5 en termes de netteté et de clarté. De plus, j'ai remarqué qu'il n'y avait pas vraiment de bruit sur les images par rapport à mon autre boîtier, et retoucher pour réduire le bruit n'était pas aussi nécessaire. J'ai eu l'impression que l'appareil offrait plus de couleurs et de profondeur que mon 90D, ce qui a été un atout majeur pour la retouche et la correction. J'ai même pu jouer avec certains paramètres. Mon prochain défi était d'aller au zoo local pour l'essayer. Là encore, j'ai été très impressionné par les détails. À titre de comparaison, voici une image non retouchée que j'avais prise de Daseep, le tigre de Sumatra.

Les détails ont été conservés même après un gros recadrage. Comme vous pouvez le voir, l'appareil photo est capable de conserver une quantité incroyable de détails, même avec un énorme recadrage, jusqu'aux poils de la fourrure. J'ai trouvé cela particulièrement spectaculaire ! J'ai alors décidé qu'il était plus avantageux de prendre mes images en plein format, puis de les recadrer en post-production si nécessaire, car elles conservent exactement le même niveau de détail, c'est juste la taille des fichiers qui est très différente. J'ai trouvé que la plupart des images en plein format faisaient en moyenne 50 Mo, alors qu'avec le recadrage elles faisaient environ 20 Mo, ce qui est bien si vous avez une petite carte SD ou un grand événement à photographier et que cela ne vous dérange pas de recadrer.

En tant que photographe animalière, la chose que je voulais le plus essayer, c'était les animaux en mouvement, en particulier les chiens. J'ai contacté une dame qui avait quatre Border Collies incroyables. Je lui ai demandé si elle voulait être mon ambassadrice et si elle était d'accord pour que je prenne des photos de ses chiens pendant que je testais l'appareil.

Nous sommes arrivées sur notre lieu de rencontre, la magnifique forêt Cannock Chase, et il a commencé à neiger - je n'en croyais pas mes yeux. Un véritable blizzard pendant cinq bonnes minutes ! Au bout d'une demi-heure, le soleil était au rendez-vous, toutes les traces de neige avaient disparu et on n'aurait pas pu savoir que la météo était si agitée. Pluie, vent, neige, soleil. Si une journée pouvait tout rassembler, c'était celle-ci. J'ai passé beaucoup de temps avec les chiens dans la forêt et j'ai été subjuguée par l'incroyable niveau de détail et la capacité de suivi des animaux à nouveau. Le seul problème que j'ai rencontré est que les yeux d'un chien étaient un peu plus foncés et se confondaient davantage avec la fourrure, de sorte que l'appareil avait parfois du mal à identifier les yeux. Mais c’est le but : on tâtonne et on teste de nouvelles choses. 

Mais j'ai mis l'appareil photo en mode H+ Continu, je me suis installée et j'ai photographié les chiens sautant par-dessus une branche tombée au sol. J'ai laissé le mode de mise au point sur automatique, le suivi oculaire des animaux pour voir réellement à quel point cela peut résister à la pression de quelque chose d'aussi rapide. Et je peux dire que je suis incroyablement impressionné par cette capacité ! Les résultats étaient très nets et je n'en croyais pas mes yeux. J'ai pleuré un peu parce que j'ai produit ça. J'ai obtenu des images magnifiques et, pour la première fois, je peux dire que j'étais vraiment satisfaite des résultats et que cela m'a donné une grande confiance en moi.

Lors de mes derniers voyages, mon père m'a dit où il avait trouvé un martin-pêcheur à proximité. Nous avons donc décidé de faire nos valises et de nous rendre dans la réserve locale. Après 20 minutes de recherche, elle était là, volant vers le bas pour attraper des poissons. Nous l'avons trouvé ! Il est resté dehors pendant environ une demi-heure, et j'ai décidé de mettre l'appareil photo en mode 1,6x pour pouvoir mieux le voir, car il était extrêmement petit, et cela m'aidait à faire la mise au point un peu mieux sans trop de difficultés. Il était extrêmement rapide, et chaque fois que je m'approchais suffisamment, il s'envolait. Mais, heureusement, même avec un capteur de taille réduite, j'ai réussi à recadrer l'image et j'ai obtenu un beau portrait de mon tout premier martin-pêcheur.

Dans l'ensemble, j'ai été époustouflée par les résultats constants de l'appareil photo et son incroyable technologie. Il n'était pas difficile à utiliser et je m'y suis rapidement adaptée. J'ai particulièrement apprécié la mise au point sur l'œil de l'animal et, bien qu'il faille l'affiner sur les animaux qui ont des traits plus sombres, c'est un appareil incroyable et je n'aurais pas pu être plus comblée par cette expérience, c'était magique. Presque comme si c'était une évidence. Mais une chose est sûre, j'ai tiré le meilleur parti de cet appareil pendant l'un des moments les plus difficiles de ma vie sur le plan mental. J'ai maintenant des milliers d'images à visionner, à retoucher et à apprécier pour le reste de l'année. 

Le seul inconvénient c'est l'autonomie de la batterie. Comme tout est électronique, la batterie se vide très rapidement. Je vous conseille donc vivement d'utiliser une batterie de secours si vous prenez des photos pendant de longues périodes ou lors de grands événements, car j'ai dû recharger la batterie après chaque voyage. Mais cela en vaut vraiment la peine. Si vous aimez la photographie animalière, le R5 est sans aucun doute un appareil photo Canon pour animaux sauvages qui vaut la peine d'être investi.

Découvre le travail de Demi-leigh Freeman sur Instagram @missdpetography