Guide : Photographie de Sport

Ce guide complet t’explique les bases de la photo de sport : tout ce que tu dois savoir et le matériel qu’il te faut pour commencer à créer des images de sport de haut niveau. Tu y découvriras aussi les conseils d’expert·es, à travers des dizaines d’interviews approfondies de photographes de sport dont l’expérience t’aidera à affiner ta technique.

Que tu débutes en photo de sport en couvrant des matchs locaux ou que tu vises les grandes compétitions, ton aventure commence ici.

Dans cet article, tu découvriras :

• Ce qu’est la photo de sport

• Cinq conseils essentiels pour améliorer tes clichés sportifs

• Les meilleurs réglages pour la photo de sport

• Le meilleur matériel photo pour capturer l’action

• La foire aux questions (FAQ)

• Les conseils d’expert·e·s à suivre

Qu’est-ce que la photographie de sport ?

La photographie de sport, c’est l’art de capturer les athlètes en pleine action. Avec des centaines de sous-genres couvrant autant de disciplines, amateurs comme professionnelles, tu devras penser vite, agir vite et rester polyvalent·e. Mais la photo de sport ne se limite pas aux moments de compétition : elle explore aussi les coulisses. Des séances d’entraînement et du travail du staff, jusqu’aux arbitres et aux supporter·rice·s les jours de match — elle raconte à la fois les petits instants du quotidien et l’énergie unique des grands événements.

La photographie de sport peut aussi raconter des histoires bien plus vastes. Des clichés emblématiques de Jesse Owens en 1936 à ceux de Megan Rapinoe en 2019, les photographes de sport savent aussi refléter les enjeux de société à travers leur travail.

Avant de courir, il faut apprendre à marcher — et avant de capturer une image sportive marquante, il faut connaître les bases. Si beaucoup de photographes se spécialisent dans un ou deux sports, la plupart possèdent une bonne compréhension générale et une expérience pratique variée, capable de s’adapter à différentes situations. nCe guide est là pour t’aider à acquérir ces connaissances essentielles et te lancer dans la photo de sport avec confiance.

Top 5 des conseils pour la photo de sport

Paul Hazelwood est le photographe officiel du club de Premier League Brighton & Hove Albion F.C. Ses images, qui retracent l’ascension de Brighton jusqu’à l’élite du football anglais, sont utilisées par de nombreux médias, des publications internationales jusqu’au jeu Football Manager. Nous avons demandé à Paul de partager ses cinq meilleurs conseils pour la photographie de sport.

1. Préparation

Tu peux avoir le meilleur matériel photo du monde ou bien débuter tout juste. Si tu envisages de devenir photographe de sport, tu passeras la plupart de ton temps en extérieur. Pense donc à bien protéger ton équipement… et toi aussi.

Les appareils photo et les objectifs sportifs peuvent être étanches, mais seulement jusqu’à un certain point. Il est donc essentiel d’investir dans des housses imperméables adaptées, et de toujours les avoir avec toi. Si tu utilises un ordinateur portable en bord de terrain, assure-toi également qu’il soit bien protégé.

Enfin, pense à toi. Il est bien plus difficile de capturer les moments clés d’un match quand tu es trempé·e jusqu’aux os et que tu grelottes. Un bon pantalon imperméable et un manteau de pluie sont indispensables.

2. Étudie ton sport

Si tu prévois de diffuser tes photos à la presse nationale ou locale, ne te contente pas de te présenter et de déclencher. Raconter l’histoire d’un match, ce n’est jamais seulement 90 minutes d’action.

Avant la rencontre, fais quelques recherches sur ton ordinateur ou ta tablette : informe-toi sur les joueuses et joueurs, le staff technique ou les propriétaires qui font parler d’eux. Le club que tu couvres peut aussi avoir des fans célèbres, souvent présents dans les tribunes VIP. Il peut y avoir une manifestation de supporter·rice·s avec banderoles et pancartes. Ou encore des spectateur·rice·s hauts en couleur, maquillés, coiffés ou vêtus d’accessoires originaux. Fais tes devoirs avant le coup d’envoi !

3. Apprends à maîtriser tes réglages

Il est presque impossible de te donner un ensemble de réglages universels. Il y a trop d’éléments à prendre en compte. Si tu travailles sous des projecteurs, les conditions seront constantes. Mais si tu couvres un match à 15 h pendant l’hiver, tu commenceras à la lumière du jour et finiras sous les projecteurs. Tu dois donc bien comprendre l’ISO, la vitesse d’obturation et l’ouverture pour pouvoir t’adapter et garder une bonne qualité d’image tout du long.

En photographie de football, je travaille toujours en mode manuel. Je n’aime pas descendre en dessous de 1/1250 ni dépasser 1/2500. Plus la vitesse d’obturation est élevée, plus l’image sera nette. En dessous, tu commenceras à voir les bras, les jambes ou le ballon perdre en netteté.

Je préfère régler l’ouverture sur f/2.8, ce qui est le minimum que permettent mes objectifs pour le sport. Cela permet de faire ressortir le sujet sur la photo et d’obtenir un arrière-plan agréable, sans trop de distraction, avec un joli bokeh.

Les appareils photo peuvent produire d’excellentes images à des valeurs ISO élevées, mais plus tu restes bas, moins tu verras de bruit et de grain. J’essaie de rester en dessous de 4000 ISO. Cependant, si tu couvres un match de niveau inférieur ou une séance d’entraînement, il faut parfois accepter un peu de grain pour réussir à figer l’action.

4. Emporte le bon matériel

Si tu utilises un téléobjectif de 300 mm ou 400 mm, un monopode de qualité te sera indispensable. Non seulement il évitera à tes bras de fatiguer, mais il te permettra aussi de stabiliser plus facilement ton appareil et d’éviter les tremblements inutiles. Les bons objectifs disposent d’un stabilisateur d’image, ce qui aide beaucoup, mais négliger le monopode serait une erreur.

Un autre accessoire très utile à emporter est un siège réglable. Tu pourras être assis·e derrière des panneaux publicitaires à LED, dont la hauteur varie selon les stades, ou devant des supporter·rice·s placés plus bas que toi. Ils ont autant le droit de profiter du match que toi de le photographier, alors pense à eux et règle ton siège au niveau le plus bas possible. Ils t’en seront reconnaissant·e·s. Et bien sûr, plus tu es bas, plus tes clichés seront dynamiques !

5. Capte l’émotion, réagis rapidement

Si une joueuse ou un joueur s’apprête à tirer au but et que tu l’as bien dans ton viseur, sois audacieux·se et reste concentré·e sur elle ou lui. C’est normal de vouloir capturer les célébrations et les émotions, mais les cris de frustration, les têtes entre les mains ou les gestes de colère quand le ballon – pour une raison ou une autre – ne finit pas au fond des filets sont tout aussi parlants.

Continue à photographier. Tu pourras toujours supprimer des images, mais tu ne pourras jamais les reprendre.

Si une célébration se dirige vers toi, réagis vite et sache quand passer de ton téléobjectif à ton second ou troisième boîtier équipé d’un zoom plus court. C’est un véritable art, qui demande de la pratique. Mais si tu es à l’aise avec ton matériel et ta configuration, la mémoire musculaire finira par faire le reste, et tout deviendra instinctif.

Réglages photo pour le sport

En photographie de sport, tes réglages dépendront du type de sport, des conditions de lumière et de tes préférences créatives. En général, tu auras besoin d’une vitesse d’obturation rapide — et donc d’une sensibilité ISO plus élevée pour compenser. Si une faible profondeur de champ te convient, ouvre ton diaphragme au maximum afin de laisser passer le plus de lumière possible vers le capteur. Un bon point de départ peut être : 1/1000, f/2 et ISO automatique avec une sensibilité maximale de 2000.

Il est maintenant temps de passer de la théorie à la pratique.

Auto Mode

Au début, tu utiliseras probablement ton appareil en mode entièrement automatique. Celui-ci réglera automatiquement l’ouverture, l’ISO et la vitesse d’obturation pour produire une image bien exposée — ce qui te permettra de te concentrer sur la composition et le cadrage.Cependant, le mode automatique présente quelques limites pour la photographie de sport. Par exemple, comme tu ne contrôles pas la vitesse d’obturation, tes sujets risquent d’apparaître flous. Tu peux toujours l’utiliser en dernier recours, mais si tu veux progresser, il te faudra rapidement passer aux modes semi-automatiques.

Semi-auto Modes

Une fois que tu maîtrises bien ton matériel, essaie d’utiliser l’un des modes semi-automatiques. Avec de la pratique, et à mesure que tu comprendras mieux le triangle d’exposition, tu pourras passer en mode entièrement manuel. Mais avant cela, il faut comprendre comment fonctionnent ces modes.

En photographie de sport, comme dans la plupart des autres genres, il est essentiel de bien comprendre le triangle d’exposition. Chaque photo est créée en exposant le capteur de ton appareil à la lumière de trois manières : grâce à l’ouverture, à la vitesse d’obturation et à la sensibilité ISO. Lorsque tu modifies l’un de ces réglages, tu dois ajuster les autres pour compenser. Tu peux aussi laisser ton appareil le faire automatiquement grâce aux modes semi-automatiques. Découvre-les ci-dessous et vois comment chacun d’eux peut influencer le rendu de ton image.

Ouverture

L’ouverture contrôle la quantité de lumière qui atteint le capteur de ton appareil. Elle agit en modifiant le diamètre de l’ouverture à l’intérieur de ton objectif. Plus l’ouverture est grande, plus la lumière entre par l’objectif pour atteindre le capteur. L’ouverture se mesure à l’aide d’un nombre f. Plus ce nombre est petit, plus l’ouverture est large et plus ton exposition sera lumineuse.

Découvre-en plus sur le triangle d’exposition.

Profondeur de champ réduite

L’ouverture influence aussi la profondeur de champ. Une grande ouverture crée une faible profondeur de champ, ce qui permet d’isoler l’athlète net dans l’image en le faisant ressortir sur un arrière-plan flou. Cela réduit également l’impact des éléments distrayants à l’arrière-plan en les rendant flous.

La profondeur de champ dépend aussi de la longueur focale de ton objectif. Toutes choses égales par ailleurs, un objectif avec une focale plus longue (par exemple 400 mm) produira une profondeur de champ plus faible qu’un objectif plus court (comme un 50 mm). Elle varie également selon la distance entre toi et ton sujet : plus le sujet est proche, plus la profondeur de champ sera faible.

Grande profondeur de champ

Pour faire la mise au point sur des athlètes à la fois proches et éloigné·e·s, tu devras augmenter ta profondeur de champ en réduisant ton ouverture. C’est délicat, surtout si tu veux figer leur mouvement avec une vitesse d’obturation rapide : ton ISO devra alors compenser une bonne partie de la luminosité perdue.

Mode priorité à l’ouverture

Pour modifier ton ouverture, règle ton appareil sur le mode Priorité à l’ouverture (« A » ou « Av » sur la plupart des appareils). Ton appareil ajustera alors automatiquement l’ISO et la vitesse d’obturation afin d’obtenir une image bien exposée. Cependant, comme ce mode ne te permet pas de contrôler la vitesse d’obturation, il n’est généralement pas idéal pour la photographie de sport. Tu auras en effet souvent besoin d’une vitesse plus rapide pour figer l’action. Laissons donc de côté le mode Priorité à l’ouverture pour le moment.

Vitesse d’obturation

La vitesse d’obturation contrôle la durée pendant laquelle le capteur de ton appareil est exposé à la lumière. Chaque fois que tu appuies sur le déclencheur, l’obturateur s’ouvre puis se referme. Le temps écoulé entre ces deux actions correspond à la vitesse d’obturation, mesurée en secondes ou en fractions de seconde.

Plus la fraction est grande, plus le capteur est exposé longtemps à la lumière et plus l’image sera lumineuse.Pendant l’ouverture et la fermeture de l’obturateur, le capteur enregistre tout mouvement sous forme de flou de mouvement. Ce mouvement peut venir à la fois du sujet et de l’appareil lui-même.

Fige l’action

En photographie de sport, où les sujets se déplacent souvent très vite, tu voudras généralement garder une vitesse d’obturation aussi rapide que possible — indiquée par une fraction de seconde plus petite — afin de figer l’action, réduire le flou de mouvement et obtenir des images nettes des athlètes.

Ta vitesse d’obturation minimale dépendra du sport. Pour des athlètes se déplaçant plus lentement, elle devrait être d’environ 1/500. Pour les sports mécaniques, vise plutôt 1/1000 ou plus.

Joue avec le flou de mouvement

Il existe des exceptions. Si tu veux expérimenter avec le flou de mouvement, tu peux utiliser des vitesses d’obturation plus lentes. Sur l’image ci-dessous, Ryu Voelkel utilise volontairement une vitesse lente d’une seconde pour traduire le mouvement et la vitesse des athlètes. Remarque que les lignes du terrain restent relativement nettes, presque sans flou de mouvement.

Mode priorité à la vitesse

Pour modifier ta vitesse d’obturation, règle ton appareil sur le mode Priorité à la vitesse (« S »). Ton appareil ajustera alors automatiquement l’ouverture et l’ISO pour obtenir une image bien exposée. Cependant, comme ce mode ne te permet pas de contrôler l’ouverture, ta maîtrise de la profondeur de champ sera limitée. Mais pour les débutant·e·s en photographie de sport, le mode Priorité à la vitesse reste un bon choix, car il garantit des images nettes.

ISO

L’ISO contrôle la sensibilité de ton capteur à la lumière. À l’époque de la photographie argentique, chaque pellicule avait une valeur ISO fixe qui ne changeait pas. Aujourd’hui, les appareils photo numériques te permettent de modifier cette sensibilité. Plus l’ISO est élevé, plus ton capteur est sensible à la lumière et plus ton exposition sera lumineuse. En revanche, dans des conditions de très faible luminosité, évite d’utiliser une valeur ISO trop haute, au risque de générer trop de « bruit » numérique.

Mode ISO Auto

Pour éviter le bruit numérique, la plupart des appareils te permettent d’utiliser le mode ISO automatique avec des limites minimale et maximale. Tu peux ainsi contrôler l’ouverture et la vitesse d’obturation, tandis que ton appareil ajuste l’ISO à l’intérieur des valeurs que tu as définies.

Mode de prise de vue en continu

Le mode de prise de vue en continu, ou mode rafale, indique à ton appareil de capturer plusieurs images en succession rapide. En photographie de sport, ce mode est particulièrement utile, car il te donne plusieurs options pour une même scène. Quand il s’agit de saisir un moment clé, la différence entre une bonne photo et une excellente peut se jouer à quelques millisecondes — et le mode rafale est là pour ça.

RAW

Pense à régler ton appareil pour capturer des fichiers RAW, qui contiennent beaucoup plus de données que les JPEG. Plus de données signifie plus de possibilités pour éditer tes images ensuite. Certains appareils te permettent de photographier en JPEG et en RAW simultanément : tu peux ainsi utiliser les JPEG, plus légers, pour visualiser tes images, puis ne conserver que les meilleurs fichiers RAW. Cela t’aidera à accélérer ta postproduction. N’oublie pas de te munir d’une carte mémoire de grande capacité ou d’en emporter plusieurs de rechange, car les fichiers RAW remplissent très vite l’espace de stockage. Et bien sûr, des cartes mémoire te seront indispensable pour transférer tes images facilement.

Les meilleurs appareils photo pour la photo de sport

Le choix de ton matériel photo dépendra du sport que tu photographies, de tes préférences créatives et de ton budget. Tu auras besoin d’un appareil capable de vitesses d’obturation rapides et de hautes sensibilités ISO. Un capteur plein format est généralement préférable pour une meilleure qualité d’image, mais tu peux tout à fait réaliser d’excellentes photos de sport avec un appareil à capteur APS-C. Les reflex offrent une meilleure autonomie, tandis que les hybrides proposent les technologies les plus récentes, au détriment de la batterie — mais tu peux toujours emporter plusieurs batteries de rechange.

La photographie de sport implique souvent l’usage de téléobjectifs — fixes ou zooms — pour te rapprocher de l’action tout en restant sur la touche. Beaucoup de photographes utilisent plusieurs objectifs de différentes focales, et parfois plusieurs boîtiers dédiés à chaque objectif pour plus de rapidité et d’efficacité.

Alors, quels objectifs choisir ? Commence par estimer la distance moyenne qui te sépare des athlètes : cela influencera directement ton choix de focale. Par exemple, le tennis de table nécessitera une focale plus courte que les sports mécaniques. Tu peux ensuite opter pour un zoom ou un télézoom, qui te permettra de modifier ta focale sans changer d’objectif. Par la suite, tu pourras consulter les métadonnées de tes images pour identifier la focale que tu utilises le plus souvent — et envisager un objectif fixe de cette longueur focale.

Au départ, le matériel le plus cher ne t’aidera pas forcément à faire de meilleures photos. Tu paieras souvent pour des fonctions dont tu n’auras pas l’usage. Mieux vaut commencer avec un équipement polyvalent, capable de bien faire la plupart des choses. Puis, à mesure que tu gagnes en expérience et que tu affines tes besoins, tu pourras échanger et monter en gamme progressivement.

Envie d’en savoir plus sur la revente chez MPB ? Consulte notre article sur le photographe sportif Richard Pelham et la revente de matériel photo.

Meilleur APS-C DSLR: Nikon D300S

Les appareils photo à capteur APS-C offrent le meilleur rapport qualité-prix pour les débutant·e·s en photographie de sport. Tu passeras probablement à un plein format en progressant, mais les reflex APS-C restent une excellente base pour commencer.

Le Nikon D300s te permet de prendre jusqu’à 7 images par seconde — et jusqu’à 8 i/s si tu ajoutes la Nikon MB-D10 Poignée d'alimentation —, avec une vitesse d’obturation allant jusqu’à 1/8000 s. Le D300s offre des caractéristiques et un prix similaires à ceux du Canon EOS 7D.

Meilleur Plein Format DSLR: Canon EOS 1DX Mark II

Choix traditionnel des photographes de sport, beaucoup restent fidèles à leur reflex — et pour de bonnes raisons. Très fiables, dotés d’une excellente autonomie et proposés à des prix abordables, les reflex restent une valeur sûre pour la photographie de sport.

Le Canon EOS 1DX Mark II est un véritable pilier du monde pro. Son ergonomie exceptionnelle fait oublier son poids conséquent : il tient parfaitement en main. Capable de capturer jusqu’à 14 images par seconde grâce à son capteur plein format de 20,2 mégapixels, le Canon EOS 1DX Mark II a consolidé la réputation de Canon en matière de matériel professionnel haut de gamme.

Meilleur hybride plein format : Sony A9

Alors que de plus en plus de photographes de sport passent à l’hybride, le Sony A9 est sans doute l’appareil qui a changé la donne. C’est le premier appareil photo hybride à avoir véritablement rivalisé avec les reflex professionnels. Le Sony A9 original offre aujourd’hui encore un excellent rapport qualité-prix et reste une valeur sûre pour les pros.

Meilleurs objectifs pour la photographie de sport

Tant que tu restes dans la même marque, tu peux utiliser pratiquement n’importe quel objectif DSLR plein format sur un boîtier APS-C ou plein format. Tu peux aussi les monter sur un appareil hybride à l’aide d’un adaptateur. Alors, si tu débutes, investir dans des objectifs DSLR plein format peut vraiment valoir le coup.

Objectifs DSLR

Par exemple, pour les objectifs Canon, on te recommande la trilogie classique du 16-35mm f/2.8 L III USM pour les plans très larges. Le Canon EF 24-70mm f/2.8 L II USM, bien sûr, comme zoom standard incontournable, et le Canon EF 70-200mm f/2.8 L IS III USM, le véritable cheval de bataille des photographes de sport, indispensable dans leur sac photo. Ces trois zooms haut de gamme existent d’ailleurs dans des versions équivalentes pour toutes les autres marques.

Si tu utilises un appareil hybride plein format Sony, tu ne peux pas te tromper avec les objectifs f/2.8 de la gamme G Master (GM). Le Sony FE 24-70mm f/2.8 GM, le FE 70-200mm f/2.8 GM OSS et le FE 400mm f/2.8 GM OSS font partie des références incontournables. Si tu veux économiser un peu et opter pour un zoom unique et polyvalent, le Sony FE 100-400mm f/4.5-5.6 GM OSS offre une plage focale très pratique — mais il faudra faire une petite concession sur l’ouverture.

Accessoires

Les télécommandes sans fil pour appareil photo peuvent être vraiment utiles, surtout quand tu dois garder tes distances par rapport à l’action. Par exemple, pour déclencher un boîtier installé derrière le but.

Bien que certain·es photographes de sport utilisent un trépied ou des monopodes, la vitesse d’obturation élevée rend souvent leur usage inutile.

En parallèle, les téléconvertisseurs et tubes allonge te permettent d’obtenir une portée supplémentaire précieuse pour la photo de sport — un téléconvertisseur 1,4x t’offre environ 40 % de focale en plus, tandis qu’un 2x la double. Cela te permet de réaliser des plans plus serrés des athlètes à distance et des vues plus dynamiques au cœur de l’action. Cependant, ces accessoires impliquent aussi quelques compromis.

FAQs 

Devenir un photographe de sport, c'est compliqué ?

Tout ce dont tu as besoin pour devenir photographe amateur·rice de sport, c’est d’un appareil photo et d’un accès à des personnes qui pratiquent un sport. Devenir photographe professionnel·le ou semi-pro est un peu plus difficile mais plus accessible que tu ne pourrais le penser.

Une fois que tu maîtrises les bases de la photographie, rends-toi dans un club sportif local ou demande à tes ami·e·s. Tant que tu demandes l’autorisation, les gens sont généralement ravi·e·s que tu photographies leurs matchs de ligue amateur. Reviens chaque semaine et entraîne-toi. Tu n’as pas besoin de stars pour affiner tes compétences. Avec le temps, quand tes images seront vraiment abouties, tu auras développé une présence sur les réseaux sociaux et constitué un portfolio solide. Ces deux éléments prouveront ta capacité à capturer de belles images.

Tu pourras ensuite contacter les clubs sportifs de ta région et leur proposer tes services. Continue à postuler et à proposer tes photos : tôt ou tard, quelqu’un acceptera. Et à partir de là, tout devient possible.

Quel est le salaire moyen d'un ou d'une photographe de sport ?

En France, le salaire moyen d’un·e photographe de sport est d’environ 36 000 € par an (selon les estimations équivalentes à celles de Glassdoor). En tant que photographe sportif·ve professionnel·le, ton salaire dépendra de ton expérience, de ton expertise et du domaine dans lequel tu exerces. Et, comme dans de nombreuses carrières, les photographes issu·e·s de groupes sous-représentés font souvent face à des inégalités salariales. Par exemple, les femmes photographes gagnent en moyenne 40 % de moins que leurs homologues masculins.

Si tu débutes et que tu couvres des matchs de football locaux le week-end, tes revenus seront probablement modestes. En revanche, si tu deviens photographe officiel·le d’un club de Ligue 1, ton salaire devrait être bien supérieur à la moyenne nationale.

Merci d’avoir lu le Guide MPB de la photographie de sport, notre aperçu complet sur la manière de créer des images sportives, avec des recommandations d’appareils, des conseils pratiques et des entretiens avec des expert·e·s.

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