Richard Pelham parle du renouvellement de kits photo

En plus de trente ans de carrière, le photographe sportif Richard Pelham a photographié les sportifs les plus célèbres du monde lors des plus grands événements, dont six Jeux olympiques et sept Coupes du monde de la FIFA. En 2022, Richard a remporté un certain nombre de trophées à lui tout seul lors des World Sports Photography Awards. 

Dans cette interview, Richard Pelham nous parle de son parcours, de sa carrière et de son expérience dans l'achat et la vente de kits, ainsi que de ses conseils aux débutants en photographie sportive.

MPB : Avez-vous déjà vendu ou échangé votre équipement photo ? 

RP : Oui, j'ai vendu mon Canon EOS 1DX Mark III et mes objectifs à MPB. Et j'ai acheté via MPB aussi, parce que les prix sont justes. A l'inverse, eBay peut être une vraie plaie - les frais varient toujours, et les gens essaient toujours de baisser les prix.

Pour passer à un appareil sans miroir, j'avais besoin d'une vente rapide et je voulais éviter de passer par eBay pour le faire. J'ai obtenu une estimation auprès de MPB et j'en ai été satisfait. J'étais passé par d'autres boîtes avant mais MPB a toujours eu le prix le plus juste.

MPB : Qu'est-ce qu'il y a dans ta sacoche photo en ce moment ? Quels sont les équipements dont vous ne pouvez pas vous passer ?

RP : Sur moi, j'ai le Canon EOS R3 - il y en a trois - et un Canon EOS 5D. En termes d'objectifs, j'utilise les 24-70mm f/2.8 L IS, RF 70-200mm f/2.8 L IS, RF 85mm f/1.2 L, RF 400mm f/2.8 L IS et RF 600mm f/4 L IS, et les EF 24-70mm f/4 L IS USM, EF 16-35mm f/2.8 L USM et EF 500mm f/4 L IS USM. J'utilise également des éclairage de studio Profoto, des cartes mémoire Lexar, des sacs à roulettes Think Tank et trois télécommandes PocketWizard.

En général je garde mes appareils et je les utilise comme appareils de secours, mais lorsque je suis passé du réflexe numérique à l'hybride, j'ai voulu tout harmoniser.

MPB : Pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant que photographe ? Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir photographe sportif ?

RP : En mai 1980, j'ai quitté l'école et suis entré directement dans une agence de presse photographique. Quelques années plus tard, j'ai dépenser tout mon argent pour acheter un Canon 400mm f/2.8 et j’ai eu l’opportunité de photographier des matchs de football - heureusement pour mon équipe, West Ham. J’étais le plus heureux. J'ai ensuite été promu dans les chambres noires, où j'ai appris toutes les techniques d'impression. Je sortais toujours le week-end pour photographier le football. J'ai passé deux ans à faire cela avant d'être promu photographe à plein temps pour couvrir les actualités, les célébrités et les événements sportifs. J'ai même eu l'occasion de photographier la famille royale lors d'engagements officiels. C'est comme faire de la photographie sportive en utilisant de longs objectifs.

Après quelques années, on m'a proposé de travailler pour une grande agence, où je photographiais la famille royale et d’autres événements du showbiz, ce qui a mis fin à mon travail en tant que photographe sportif à ce moment-là. A l'exception des championnats de Wimbledon. Mais l'effervescence de la photographie sportive me manquait. J'ai eu un coup de chance lorsque j'ai envoyé une lettre de motivation au Sun. J'ai commencé à faire quelques piges pour eux. De 1989 à 1994, j'étais freelance. Puis je suis devenu leur photographe officiel.

MPB : Au fil des années, quel a été votre équipement préféré ?

RP : Neuf fois sur dix lors des événements, ce sont mes télécommandes Pocket Wizard. J'essaie toujours de les positionner quelque part pour obtenir un angle différent dans le football et la boxe. Au début, j'utilisais un 400 mm f/2.8, mais maintenant, en fonction du terrain que je visite, j'utilise un 500 mm ou un 600 mm. 

Pour la boxe, mon objectif standard est le 24-70mm f/2.8 L IS - il me permet toujours de couvrir le ring - mais j'aurais un 16-35mm prêt au cas où quelqu'un tomberait devant moi.

J'ai gagné un prix pour cette image d'Ebanie Bridges. Cette photo a été prise depuis l'extérieur du ring avec un objectif de 400 mm. Cela était dû aux conditions de la boxe - sans ces restrictions, la photo n'aurait probablement pas été aussi spectaculaire !

MPB : Avez-vous des conseils à donner aux débutants qui souhaitent devenir photographe sportif ? 

RP : C'est une question difficile. Pour commencer, je dirais qu’il faut se procurer un reflex et un objectif 400mm f/2.8 - c'est l'objectif standard pour photographier le football. De nos jours, c'est un secteur très difficile à intégrer. Essayez de vous constituer un portfolio lors des matchs de la ligue du dimanche, par exemple. Puis envoyez votre portfolio aux agences locales. Si vous êtes assez bon, les gens verront que vous pouvez faire quelque chose et, qui sait, vous donneront peut-être une chance.

MPB: Y a t-il autre chose que vous souhaiteriez partager ?

RP: J’ai un livre qui s’intitule “A Life Behind the Lens” qui a remporté deux prix importants. Il contient toutes mes photographies préférées et mon histoire de ces trente dernières années.

Merci, Richard. Si vous souhaitez lire davantage de contenu sur la photographie de sport, lisez l’article d'Eddie Keogh sur la photographie de sport, ou découvrez comment faire publier vos photos de sport avec Michael Owen du magazine 2Point8. Consultez notre entretien avec les photographes de sport Morgan Treacy et David Gray.