Fête de la Musique à Paris

Marilù Parisi, photographe italienne basée à Paris a documenté pour nous la Fête de la Musique et son effervescence dans la Capitale française en se baladant au fil du son dans de multiples endroits à Paris. Elle nous raconte son expérience, son équipement et ce pour quoi elle aime documenter ce genre d’événements. Elle nous raconte cette soirée :

Je m’appelle Marilù Parisi et je suis une photographe italienne basée à Paris depuis 4 ans. 

En photographie, j’aime le reportage de la vie. Mes sujets varient des voyages aux festivals de musique en passant par les portraits. Mon but est de raconter la réalité à travers mon appareil, sans la transformer mais au contraire, de la magnifier pour la rendre plus puissante.

La Fête de la Musique à Paris est un événement incontournable chaque année. Le 21 juin, tous les bars, restaurants à chaque coin de rue se transforment en piste de danse.

Pour moi qui suis passionnée de musique, c’est une journée spéciale. En plus, elle suit celle de mon anniversaire, ce qui rend cette journée d’autant plus magique.

Cette année, comme toutes les autres années, je prépare en amont un itinéraire dans ma tête en me renseignant sur les lieux où les labels que j’aime afin de savoir qu’ils se produisent et si oui, où, ce soir-là.

Et comme chaque année, mon programme change radicalement alors que je me promène dans Paris !

C’est là toute la magie du 21 juin : les foules se rassemblent pour former de véritables vagues de personnes de tous âges et nationalités qui descendent dans la rue et commencent à danser, à rire et découvrir ensemble l’événement.

En tant que photographe, les émotions qui traversent mon capteur sont innombrables, photographier, danser et parler au milieu de milliers de personnes partageant le même but : s’amuser et se sentir bien.

Cette année, j’embarque dans ma sacoche photo le dernier-né de la famille le Sony a7R V avec un objectif Sony FE 24-70 et un filtre ND qui m’aidera à obtenir une exposition correcte sur mes photos sans perdre les détails des ombres.

J’utilise des appareils et objectifs Sony depuis des années. Ces appareils ne me déçoivent jamais. La qualité d’image est impeccable avec ses 61 mégapixels, la gestion des ISO est incroyable même à plus de 6400 avec un bruit qui s’élimine sans problème sur Lightroom.

La seule mise en garde à faire est sur le phénomène possible de « rolling shutter » si on ne gère pas bien la vitesse on peut subir des distorsions sur nos photos. La solution est de choisir dans les réglages l’obturateur mécanique. Cela vous évitera ces erreurs.

J’ai essayé de maintenir des temps de pose autour de 1/160 pour bien capturer le mouvement, ouvrant environ à partir de f/3.5 jusqu’à f/5 pour pouvoir mettre en focus tout ce qui était important pour moi de raconter.

J’ai réussi à accéder à des scènes et à des positions qui m’ont permis d’avoir des perspectives larges, en discutant avec les organisateurs des différents événements ou avec les personnes dans la foule qui m’aident à atteindre des points plus élevés et offrant une meilleure visibilité.

Après tout, que serait la Fête de la Musique sans ces moments de partage ?

Lors de chaque séance photo, j’essaie de dépasser ma vision objective de la réalité en parlant avec les personnes que je photographie et en partageant un instant avec elles. Je pense que le fait d’être photographe est un privilège qui vous permet de surmonter la timidité. Selon moi, tout le monde est fasciné par la photographie.

Selon moi, être photographe suscite très vite de l’intérêt auprès des gens qui souvent, considèrent ce métier comme étant « le plus beau métier du monde ». Je ne dirai pas le contraire !

Pour cette Fête de la Musique 2023, la première étape de mon itinéraire fut le square Jules Ferry. Il y avait un DJ set funky à l’ombre des grands arbres. Le maquillage à paillettes était offert et parmi les arbres, les fleurs et les strass, les adultes et les enfants dansaient sur les musiques du collectif « au fil de son ».

Je me rends ensuite sur la place de la République, où l'on retrouve sur la grande scène, des dizaines de cultures différentes des chants et des danses. Un tourbillon de couleurs et de mélodies typiques venant de tous les pays.

En continuant le long du Canal Saint-Martin, une foule immense s’est répartie entre les différentes scènes musicales, des chants de toutes les cultures, des fanfares et des DJ sets. La musique s’adresse à tous les goûts et à toutes les générations. Les visages s’illuminent de bonheur et dès qu’ils aperçoivent mon appareil photo, ils m’offrent leur plus beau sourire.

Strasbourg Saint-Denis m’a agréablement surpris avec un DJ set organisé par le célèbre kebab berlinois à Paris, transformant porte Saint-Denis en un véritable club jusqu’à minuit. Simplement incroyable !

J’ai ensuite décidé de me promener dans le quartier du Marais, où j’étais certaine de trouver la photo qui exprimerait au mieux l’énergie et le sentiment d’égalité que suscite la Fête de la Musique. Sans doute grâce à la liberté qui caractérise ce quartier, symbole et emblème de la communauté LGBT à Paris. Et c’est là que, presque au bout de la nuit, je me suis retrouvée au milieu des lasers et des boules à facettes, dansant au milieu d’une foule de tout âge et de bonne humeur.

Pour finir la soirée, des fanfares nous ont fait danser dans les rues du 20ème arrondissement sur les notes de grandes chansons françaises et internationales.

Pour conclure, je dirais que, comme chaque année, la fête de la musique est une expérience enrichissante, où chaque quartier joue au rythme de l’amour et de la bienveillance. Merci Marilù ! Rendez-vous sur le compte Instagram de Marilù pour en savoir plus sur son travail. Découvrez aussi notre article sur la photographie liée à la musique en lisant notre article sur Jill Furmanovsky ainsi que l’ensemble de nos articles en vous rendant sur notre hub de contenu.